Objectif Nassau pour Noël, Part 1

27 novembre. Débutons par faire une analogie avec le hockey, à partir de maintenant, il faut « se présenter su’a glace à chaque game » si on veut arriver à notre objectif d’être à Nassau pour Noël. Question que notre visite du 28 décembre ne soit pas obligée de changer son vol de Nassau à Fort Lauderdale…. Ce qui veut dire que chaque jour qui sera navigable, on devra naviguer même si cela n’est pas totalement idéal.

On part de Fernandina Beach (c’est pas super inspirant et il y a une de ces odeur quand on se lève vu les usines à proximité…) tôt le matin afin de se rendre à St. Augustine (mile statutaire 777.8), n’oublions pas qu’il faut se rendre au mile statutaire 1063 qui correspond à Fort Lauderdale. Nous avons environ 55 miles nautiques à faire aujourd’hui. C’est de plus en plus beau et devinez quoi, il fait plus chaud. Enfin. On peut enlever nos bas de laine et nos manteau. Ils sont presque devenus une deuxième peau. On a comme peur de s’en séparer, on dirait que c’est irréel et que le froid, l’humidité et l’eau verte/brune seront de retour. Mais non, l’effet du Gulf Stream se fait sentir. On arrive à St.Augustine, nous avons réservé (Merci à Catamaran Ti’Ama) une boule d’ancrage de la Ville afin de s’y promener et d’y souper. En arrivant, quel choc. La beauté de cette Ville, qui est aussi la plus vieille des États-Unis, a une architecture incroyable datant de l’époque coloniale. Le passé espagnol de St.Augustine est très bien préservé et cette Ville vaut clairement d’y passer quelques jours si le temps vous le permet. En plus, les lumières de Noël sont illuminées et c’est spectaculaire. Les gens se promènent en calèche et chantent des cantiques de Noël (ha oui c’est vrai Noël c’est bientôt…). Hé boy, c’est presque trop pour l’équipage du Air Cool qui n’est plus habitué à tant d’action. Mais on est tellement contents!

Nous allons souper dans un petit resto sur une artère touristique. Notre seul critère est qu’il y ait de la bière froide et une terrasse car Fluffy nous accompagne. On tombe sur un resto pub irlandais?/anglais?/espagnol? En tout cas, mettons que la ligne directrice n’était pas claire mais ça répondait à tous nos critères. En plus ils servent des frites avec de la sauce brune et du fromage qui fond… Ça vous dit quelque chose? On n’y croit pas, on est sur la terrasse d’un restaurant, il fait chaud, on est habillé en été et en plus on mange une réinterprétation de la poutine. WOW!!

Le lendemain, départ tôt pour Daytona Beach(mile statutaire 830), nous devons faire environ 50 miles nautiques aujourd’hui. Nous arrivons vers 16h à notre ancrage de Daytona Beach. C’est Thanksgiving aujourd’hui alors c’est congé pour tout le monde. Un liveaboard (quelqu’un qui vit dans son bateau, en Floride il y en a) vient près de notre bateau. Il se cherchait un party mais on n’est pas le bon public car on part tôt demain. Autre élément notable à mentionner, lorsque Marc-André va aux toilettes cette nuit-là, il me réveille tout énervé pour que je vienne voir ce qu’il y avait dedans. Moi, clairement méfiante en plus d’être endormie (comment ça peut être une bonne nouvelle de se faire réveiller en pleine nuit pour ça…surtout avec le passé récent du bateau à Sandy Hook?), je me lève à contrecoeur pour constater qu’il y a de la bioluminescence dans la toilette!!! Petite précision technique, la toilette prend l’eau dehors pour aller dans la cuvette pour ensuite aller vers le réservoir septique. J’étais triste pour la bioluminescence qui a fini comme ça. Pis en plus je l’ai dit à voix haute. Parfois, le Capitaine doit se dire que le voyage sera bien long…

29 novembre, direction Cocoa Beach (mile statutaire 897), encore environ 60 miles nautiques à faire. Nous mettons l’ancre, soupons et dormons, brûlés.

30 novembre, on a réservé un quai à la marina municipale de Vero Beach (mile statutaire 951) pour 1 semaine afin de préparer le bateau et notre approvisionnement pour les Bahamas!!!! Yesss ça roule. Au chaud ça va toujours mieux. Vero Beach, aussi appelé Velcro Beach pour les navigateurs, est reconnue pour son hospitalité, ses plages et les commodités pour l’approvisionnement et la préparation à la traversée. Certains navigateurs y restent et ne traversent jamais aux Bahamas. Aussi, cette marina est relativement abordable (environ 400$ US/semaine) versus si nous descendons plus au sud, ou le tout peut avoisiner les 3,50$-4$ du pied/jour, souvent pour un minimum de 40 pieds.

On arrive à quai (super difficile avec le courant et un ponton qui nous coupe le chemin, bravo Capitaine) et on va dîner dans un resto en bord de plage (ma demande spéciale). Nous voyons notre première plage de sable blanc de près.

Première semaine de décembre. On fait des courses dans genre 1000 magasins pour combler la liste de ce qui nous manque pour les Bahamas. Tout y coûte plus cher (si tu le trouves) car cela arrive par bateau alors on essaie d’acheter tout ce que l’on peut aux USA. La Floride est tout de même la reine des centres d’achats alors… on en profite. Équipement de pêche, plongée, bateau, photographie, téléphone satellite et autres achats reportés depuis notre départ en septembre dernier.

On va aussi voir notre famille. Jacynthe et Michel, la tante et l’oncle de M-A, ont une maison à Boynton Beach et nous avons le plaisir de passer quelques jours avec eux. On a un échéancier serré (ils sont à la retraite mais ils ont un agenda de premier ministre ;-), car ils partent en croisière le 7 décembre et on peut juste arriver le 5. On passe du bon temps avec eux et aussi avec les très sympathiques Danye et René, dont on a la surprise qu’ils lisent notre blog, et Hollie et Jim, avec qui Jacynthe et Michel partent en croisière. Comme Jim et Hollie sont américains et qu’ils ne parlent pas français, on pratique notre anglais qui est tellement plus fluide après quelques verres de rouge, surtout pour Michel…

Ensuite, de retour sur le Air Cool, nous devons ranger nos épiceries de sec et de frais. Pour le sec, nous sommes allés au Wal-Mart (par 2 fois) et pour le frais à au Publix à Vero Beach en fin de journée le 7 décembre après le vétérinaire de Fluffy à Boynton Beach.

Ouin… C’est compliqué (mais faisable) apporter son chien avec soi dans un autre pays. Pour les Bahamas, elle doit avoir tous les vaccins exigés en plus d’être immunisé contre la rage. Nous avions fait traduire toutes les preuves des vaccins du Québec en anglais, que j’ai envoyé à l’avance chez le véto américain (que nous devons voir 48h avant de traverser au Bahamas). Lorsque nous arrivons chez le véto, ils sont super professionnels mais il me manque un document exigé par les Bahamas, que j’avais mentionné dans mon courriel au véto américain. Ils nous le signent mais ensuite, je remarque que les dates de vaccination sur le certificat international ne correspondent pas (les dates et mois sont inversés) vu le système québécois et américain de date qui sont différents. Morale de l’histoire pour les navigateurs, informez-vous super bien et re-vérifiez tout. C’est quand même une étape stressante, en plus du reste de la préparation et de la traversée à venir. Faites-vous des listes à l’avance par ordre de priorité et cochez au fur et à mesure. Ça aide à garder une certaine santé mentale.

Pour en revenir l’approvisionnement du bateau, il y a quelque chose d’un peu particulier à faire avant de mettre les denrées de sec dans le bateau (cannage et autres..). Ouin… faut idéalement que tu laves tes cannes et que tu décolles les étiquettes et aussi que tu enlèves le plus de carton possible du bateau. Vous devinez pourquoi? Ben… les coquerelles aiment bien la colle des cannages et des emballages et y pondent leurs oeufs dans les entrepôts. Fak dans quelques semaines, alors que tu vivras la vie rêvée bien méritée aux Bahamas, sous le soleil avec la plage et les palmiers, il se peut que tu aies la charmante surprise d’une belle invasion d’amies indésirables dans ton bateau. Nous avons eu une expérience récente sur un de nos lieux de travail, qui me restera dans la tête pour toujours (et à plusieurs d’entre vous, mais tout particulièrement dans celle de mon amie Marie-Claude) avec ce genre d’amies indésirables et je peux vous dire que nous avons fait la maximum pour limiter les risques sur le Air Cool. J’ai aussi acheté des pièges à coque…, à mettre sur votre liste d’achats amis navigateurs, parce que vaut mieux être prêts.

Après la mission Coque…, il faut que tu stockes tout ça dans ton bateau. Avec un peu d’imagination, tu en rentres des affaires dans un bateau de 35 pieds!

Une fois l’approvisionnement complété et le chien qui a ses documents officiels… Ça devient bel et bien réel, on attend maintenant notre fenêtre météo pour traverser aux Bahamas! Wow, après tout cela, il semble qu’on va y arriver.

Du dimanche le 8 au mardi 10 décembre, on descend la ICW jusqu’à Fort Lauderdale ou on prendra le « Inlet » de Port Everglades (le même que les gros bateaux de croisière) afin de traverser aux Bahamas. Plus on descend vers Fort Lauderdale, plus les maisons (et les bateaux) sont impressionnants. Pas de doute nous sommes bel et bien en Floride. Le moral est au plus haut, l’équipage est content et a hâte d’être aux Bahamas.

La dernière journée, pour le trajet de Boca Raton à Lake Sylvia ou nous allons attendre notre fenêtre météo, on a environ une vingtaine de ponts à faire lever avec des horaires. Il faut toujours s’arranger pour se « timer » avec les ponts sinon tu es pris à attendre devant afin que l’opérateur le lève à l’heure prévue et il y a beaucoup de courant et de trafic, en plus que la ICW n’est pas large. Alors sois tu ralentis entre les ponts, ce qui allonge encore ta journée, ou bien comme dirait le Capitaine, tu « tords » la poignée. On aime de moins en moins pousser le moteur à bout car les dernières semaines, disons qu’on ne l’a pas lâché… Aujourd’hui encore il semble qu’on n’a pas le choix. Mais la chance nous a souri!

Ben oui, après le premier pont, on voit derrière nous deux petits bateaux de Sea Tow qui remorquent un gros bateau moteur. Le gars de Sea Tow nous appelle à la radio et nous dit que si nous le suivons, il fera lever tous les ponts à demande, vu qu’il n’est pas manœuvrable.

Alors nous avons eu une belle journée assez relax à le suivre, il a fait lever tous les ponts et nous n’avions pas à nous préoccuper de l’horaire. Nous sommes arrivés à notre ancrage de Lake Sylvia en avance sur notre horaire, ou nous avons pu préparer le bateau et se préparer mentalement à notre traversée de cette nuit car on doit partir vers 2 heures du matin pour les iles Bimini, notre port d’entrée aux Bahamas.

Nous avons un peu plus de 50 miles nautiques à faire pour se rendre à Alice Town à Bimini, mais la fenêtre météo est courte et s’annonce plus ou moins confortable. Il y aura des vents du Sud-est (ne jamais traverser le Gulfstream avec un vent du nord) d’environ 10-15 noeuds et il annonce 2-3 pieds de vague. On sera chanceux si on ouvre les voiles mais on ne voit pas d’autres fenêtres météo qui s’annoncent pour la semaine à venir et on préfère traverser maintenant alors que c’est navigable que qu’attendre une fenêtre météo idéale. De plus, c’est la première fois qu’on ne verra plus de terre dans cette traversée alors pour ma part, ça me stresse un peu. Le Capitaine pour sa part est bien relax.

Mais il ne se doutait pas des aventures qui attendaient l’équipage dans cette navigation… La suite dans la Part 2.

Lever de soleil après une nuit agitée dans l’Atlantique Nord

Sunshine State!!

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« Envoye dans l’lit, maudite chanceuse ! »

Léo Lespérance (Rémy Girard) qui lance cette phrase à son épouse, Ginette (Pauline Lapointe) dans le film La Florida

Aucun contexte avec le texte qui suit à part qu’on est des genre de snowbirds mais cette phrase me fait trop rire et je devais trouver une façon de la ploguer quelque part. Vu que notre objectif est la Floride… ben c’est ça. Voilà c’est fait, on peut passer aux choses sérieuses.

Lundi 18 novembre. Encore une journée pluvieuse et froide sur la Pungo River. Le vent s’est un peu calmé. On se lève avant le lever du soleil, ce qui sera pas mal notre quotidien pour les jours à venir. Avec un réveille-matin. Je vous ai déjà parlé de mon amour des réveille-matin… Mais là ce n’est pas pareil, nous sommes en mission.

En mission Floride le plus vite possible. Sauvons-nous du froid, du nord, de l’humidité et de l’eau verte/noire. Nous avons élaboré un planning serré. Aujourd’hui, direction Moorehead City ce qui représente environ 65 miles nautiques (toute la journée de clarté). Ce soir après les 10 heures de navigation, nous irons faire l’épicerie pour 2 semaines, ce qui est le temps que nous estimons pour arriver à West Palm Beach ou Fort Lauderdale, sans s’arrêter.

Ensuite, je devrai faire le lavage et Marc-André devra s’occuper de diverses tâches sur le bateau, dont mettre du diesel et de l’eau. On doit être reparti à 11h le lendemain pour respecter notre plan de match. On l’a écrit pour cocher les journées au fur et à mesure, ça aide à visualiser et garder le cap.

Alors on lève l’ancre et on est juste contents de partir de Pungo River. C’est une navigation monotone, on ne voit pas le soleil. Fluffy a l’air de se demander pourquoi on a décidé de tenter cette aventure. Après tout, on lui a promis de la chaleur. Pauvre chien. De plus, on croise plusieurs bateaux échoués, vestige d’un ouragan, ce qui ne remonte pas tellement le moral.

Mais bon, on arrive à Moorehead City, on s’amarre à un quai. Non pas un quai, un genre de demi quai avec un gros pilier en bois devant, sur lequel il faut que tu attaches le devant de ton bateau. J’ai oublié de le prendre en photo (ou je n’ai pas eu le temps ou l’énergie) mais voici ce que ça a l’air:

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WTF

Qui a pensé à ce système-la? Je suis certaine qu’il y a une raison mais bon…. encore aujourd’hui on se demande comment j’ai pu attacher l’amarre sur le poteau sans qu’on accroche le bateau très gros et très cher que nous avions comme voisin. Il faut dire que le Capitaine est venu à la rescousse rapidement.

On maintient le cap sur notre plan de match, donc malgré la grosse journée de navigation, on prend l’auto de courtoisie de la marina pour aller souper et ensuite faire l’épicerie. On est tellement brûlés en revenant au bateau que nous rangeons juste les produits frais dans le frigo et le congélateur portative Dometic. Le reste attendra au lendemain.

Le lendemain, le cadran sonne à 6h30 pour aller faire…. du lavage…. Merveilleux début de journée qui s’annonce encore très grise. À la buanderie de la marina, on croise deux québécois qui ont fait une traversée dans l’Atlantique Nord et qui en ont eu pour leur argent. Vagues de 10 mètres, leur électricité et instruments ont été hors service (pendant la traversée au plus mauvais du temps), voile déchirée, etc… Finalement, notre histoire de radar c’était rien du tout comparé à ça. En plus, leur projet est de se rendre au Costa Rica pour Noël (!!!) Projet beaucoup plus ambitieux que le nôtre. Bref, j’expédie le lavage, Marc-André fait ses tâches et on quitte vers 10h30 à destination d’un ancrage dans un bassin à proximité d’une base militaire (Camp Lejeune). Des dauphins accompagnent de temps à autre notre route.

Le lendemain, après une nuit sans histoire (on le regrette presque car nous avons lu que parfois des plongeurs de l’armée sont venus s’exercer à côté des bateaux et aussi qu’il y a exercices avec des hélicoptères), on repart au lever du soleil. Une magnifique journée s’annonce et nous voyons enfin le soleil. On pensait qu’il était disparu du ciel. Nous avons aussi le plaisir de voir plusieurs dauphins s’amuser pendant que le soleil se lève sur un ciel rose, ce qui en fait un spectacle tellement spectaculaire qu’on en oublie de prendre des photos.

Fluffy n’avait pas fait ses besoins le matin avant de partir, elle non plus n’est pas trop fonctionnelle lorsqu’il faut se lever dans la noirceur et le froid… Alors plus tard en matinée, elle nous regarde avec des grands yeux, signe qu’il fallait qu’elle y aille. En navigation et lorsque nous ne pouvons débarquer, nous lui avons appris à faire ses besoins sur un tapis gazon situé sur le devant du bateau (voir photo précédente). Elle n’aime pas particulièrement ça mais ça fonctionne bien avec le Capitaine. Avec moi, parfois elle s’assoit sur le tapis gazon et me fait sa face de caniche à tête de cochon, ce qui veut dire qu’elle ne le fera pas, donc le résultat est variable selon l’humeur de Fluffy. Le Capitaine ralentit et j’amène Fluffy en avant. Tout se passe bien, elle se prépare à faire pipi et tout à coup je vois une nageoire au loin. Un dauphin nous a vu et s’approche du bateau. Il sort de l’eau en expirant… de l’eau et juste à côté de Fluffy qui ne s’était rendue compte de rien jusqu’à date. Je n’ai jamais vu un chien faire un saut pareil, j’en braille encore de rire.

Sinon la journée se déroule sans rien de spécial sauf qu’il y a du trafic sur la ICW, on respecte le plan de match d’environ 60 miles nautiques et nous allons nous ancrer dans Tina’s Pocket, tout près de l’océan, d’où nous pouvons admirer un beau coucher de soleil.

21 novembre, encore la même chose, on se lève avant le soleil, on prépare le bateau et on lève l’ancre pour une autre journée d’environ 60 miles nautiques jusqu’à un ancrage situé dans la Waccamaw River. Bonne nouvelle, aujourd’hui on sera en Caroline du Sud. On progresse tel que le plan de match. Il fait beau, journée de navigation ou il n’y a rien de particulier à signaler. Le soir on met l’ancre dans une baie de la magnifique Waccamaw River. On dirait un mélange de la forêt du Québec avec de la mousse dans les arbres, il y a même des couleurs. La diversité des paysages dans la ICW nous surprend de jour en jour. Quelque fois tu navigues en voyant la mer tout près et quelques heures après tu es dans les bayous ou une réplique de la forêt québécoise.

22 novembre, je me réveille un peu brûlée et le Capitaine m’offre de retourner me coucher. Je fais donc la grasse matinée jusqu’à 8h30 après avoir levé l’ancre. Encore une navigation d’environ 60 miles nautiques. Nous voyons pour la première fois une barge de « dredging », c’est une barge connectée sur un tuyau qui pompe le sable accumulée dans la ICW vers les côtés afin d’éviter que les bateaux s’échouent sur les hauts fonds dans de l’eau pas assez profonde. La ICW est un canal creusé par l’homme et il doit y avoir un entretien constant par la U.S. Army Corps of Engineers. Le procédé est quand même impressionnant.

Ce soir on s’ancre dans Graham Creek (mile statutaire 439) mais dans le courant de la journée, on s’inquiète un peu du lendemain car des forts vents sont prévus pour les prochains jours et l’ancrage que nous avons prévu n’est pas très protégé. On passe beaucoup de temps à faire des recherches mais il n’y a rien d’intéressant au niveau des ancrages au millage ou nous serons rendus demain (mile statutaire 511), soit en Géorgie. On arrive à l’ancrage, on soupe, on regarde encore les options d’ancrage pour demain et on se couche à 7 heures, brûlés, sans avoir trouvé quelque chose de satisfaisant.

Le lendemain, comme à l’habitude le cadran sonne avant le lever du soleil. On prépare le bateau et on prévoit arrêter vers 9h00 à la marina de Isle of Palms qui est sur le chemin afin de faire le plein d’eau et de diesel et faire faire les besoins de Fluffy sur la terre ferme. Le rythme de navigation soutenu commence à nous rattraper (particulièrement Fluffy et moi), il fait encore assez froid. Le dockmaster (responsable des quais) de Isle of Palms discute avec nous de notre trajet et nous parle de Charleston, qui est tout près. Il nous dit que nous ne devons absolument pas passer à côté de cette ville, qui est très belle et pleine d’histoire. Il nous indique qu’il y a une marina à Charleston (sur notre chemin) et qu’on devrait s’y arrêter. Nous lui demandons quelle est la distance à partir de Isle of Palms, ce à quoi il dit environ 10-15 minutes de taxi. Marc-André me regarde et me demande si je veux rester à la marina (vu qu’on est déjà arrêté) afin de visiter Charleston et se protéger des vents pour les deux prochains jours. Si je veux? Heu mets-en! En plus, j’avais envie de visiter Charleston depuis super longtemps et j’étais déçue de ne pas pouvoir vu l’horaire serré auquel nous devons nous tenir.

On s’amarre à notre quai, l’équipage est content de se dégourdir les jambes et les pattes (Fluffy est particulièrement contente de voir du vrai gazon), après plusieurs jours sur le bateau. Isle of Palms porte bien son nom, on voit des palmiers en quantité.

On prend ensuite un Uber jusqu’à Charleston. On passe une superbe journée assez bien remplie! On visite un peu la Ville, nous sommes charmés par ses maisons pastels et son architecture. Plusieurs maisons ont le porche dans la cour intérieure, ce qui est caractéristique de Charleston.

La faim et la soif se font rapidement sentir alors nous allons dîner au Fleet Landing restaurant, qui est un excellent restaurant de fruits de mer ou les locaux vont manger. Ensuite, nous allons visiter le musée de Fort Sumter qui a été déterminant dans la Guerre de Sécession et ensuite nous allons à l’aquarium qui est un des plus beaux en Amérique du Nord. Quelle belle journée.

Question de rester dans le thème de la journée, nous allons souper au Raw Bar 167, ou nous dégustons des huîtres et des tacos de poisson.

24 novembre, une fenêtre météo fort prometteuse pour un passage en mer se dessine pour le 25-26 novembre. La mer s’annonce calme avec un peu de vent. Va-t’on oser se lancer à nouveau dans l’Atlantique Nord après une première expérience rock’n roll? On se dit qu’il est préférable de se remettre en selle le plus vite possible et vu qu’on n’a pas particulièrement envie de voir la Georgie, ses marécages et ses hauts fonds, on décide de faire un saut de 30 heures en mer afin de se rendre à Fernandina Beach (mile statutaire 716) en Floride. On prépare donc le bateau pour la traversée et on fait des repas simples, à l’avance, que nous avons juste à réchauffer durant le passage.

On part donc le 25 novembre de bon matin. On s’assure de prendre nos médicaments contre le mal de mer au cas ou AVANT de partir (on nous ne la fera pas 2 fois). On fait des quarts de 2 heures chacun et il ne se passe rien sauf dans la nuit près de l’inlet de Savannah ou il y a beaucoup de trafic maritime, genre des gros porte-conteneurs (heureusement c’était le quart du Capitaine). Superbe traversée de 30 heures, la mer est calme c’est comme un lac. Nous pouvons maintenant respirer car nous sommes enfin rendus en Floride. Welcome to the Sunshine State!

Le paradis ça se mérite

7 novembre, nous sommes tellement contents, l’histoire du radar est réglée et enfin on peut partir de Cambridge! Nous ne sommes pas des navigateurs de carrière depuis longtemps, mais on peut vous dire qu’être forcés de rester à quelque part contre notre gré est complètement contraire au style de vie qu’on a choisi.

Nous partons au lever du soleil, plein de motivation malgré le matin froid, avec le déjeuner du navigateur au long cours. On a recommencé à manger du gruau, c’est nourissant et réconfortant lors des matins froids dans la descente vers le sud.

Nous avons une journée de navigation à faire pour se rendre à une boule d’ancrage à Solomons, Maryland car il annonce encore des forts vents et on doit s’abriter pour les deux nuits à venir. Mais au moins on est partis de Cambridge alors juste de changer de décor ça fait tellement de bien.

Le 9 novembre, on part à l’aube afin de se rendre à Reedville, Virginie. On change d’état, ce qui nous fait vraiment plaisir. Très belle journée de navigation, nous avons ouvert les voiles et navigué sans le moteur pour un petit moment. Quel sentiment de liberté.

Seul bémol, il faisait froid. Genre vraiment froid. J’ai du mettre son manteau d’hiver à Fluffy et j’ai aussi sorti le mien. On n’a jamais vu une fille si contente d’avoir apporté son manteau d’hiver (merci maman!). Aussi, on ne voyait plus un centimètre carré de peau du Capitaine…. Nul doute, l’équipage était prêt.

Nous sommes arrivés et nous nous sommes mis à l’ancre dans une petite baie ou nous étions seuls au monde. Nous avons ensuite eu droit au plus beau coucher de soleil que nous avons vu depuis longtemps.

10 novembre, on se lève encore à l’aube car aujourd’hui on a un planning très serré. On doit se rendre à Norfolk et le tout prend environ 10 heures de navigation et le jour dure genre 10 heures 20 minutes. Nous n’avons pas de place pour l’erreur sinon nous devrons entrer dans un port inconnu de nuit ce qui n’est vraiment pas idéal, ou bien nous arrêter avant Norfolk.

Norfolk c’est symbolique. Norfolk c’est le mile statutaire 0 de l’intracoastal (ICW), soit le début de la dernière étape avant les Bahamas et aussi la fin pour le Air Cool et son équipage, de l’interminable Baie de Chesapeake . Celle-ci nous réserve cependant une dernière surprise. Malgré les 2 pieds de vagues et les 10 noeuds de vent annoncés, c’était plutôt une mer bien formée de 4-5-6 pieds de vagues courtes avec un bon 20-25 noeuds de vent. On dit souvent que la Baie de Chesapeake peut être traître, ben voilà. Nous avons un petit rappel du sentiment de notre traversée dans l’Atlantique Nord. Nous sommes incapable de rester plus d’une minute à l’intérieur du bateau, le mal de mer est instantané et on doit se tenir partout tellement que ça brasse d’un bord à l’autre et que le bateau tape dans la vague. Nous dînons avec la spécialité culinaire préférée de mon père, les sandwichs biscuits soda et fromage jaune en tranche. Survie.

Après une pénible navigation, nous arrivons enfin à Norfolk. Cette ville est une plaque tournante pour les bateaux de l’armée et aussi pour les porte-conteneurs. Rien de plus agréable pour le Capitaine d’arriver dans un nouveau port, fatigué de ses 10 heures de navigation difficiles, que de se faire dire à la radio qu’un bateau de l’armée est en phase de sortie et qu’on est dans son chemin et tout de suite après c’était un gigantesque porte-conteneur…. Petit rush d’adrénaline. Aussi, nous avons remarqué que les gigantesques bateaux de l’armée ont certainement des brouilleurs de radar, voyez par vous-même (on était contents d’utiliser notre radar haha).

Tout s’est bien passé malgré tout et nous nous ancrons devant l’hôpital alors que le soleil se couchait. Mission réussie.

Malheureusement, de Norfolk, nous avons eu juste le temps de visiter un parc pour les besoins de Fluffy. Il semble que c’est une ville intéressante mais elle ne nous a pas beaucoup inspiré au premier abord car c’est très carré et très industriel. Si vous avez le temps, prenez quelques jours pour visiter, mais nous on en avait pas à revendre alors on est reparti dès le lendemain à l’aube car nous avions une belle écluse à faire… Vous vous rappelez comment on aime les écluses?

À partir de Norfolk, il y a deux options possibles pour descendre plus au sud. Tu peux prendre le Dismal Swamp Canal (trajet en rouge), qui est très beau avec des endroits très intéressants à visiter. Ou bien tu peux prendre la Virginia Cut (trajet en jaune) qui est la route commerciale et ou c’est beaucoup moins bucolique. Depuis qu’on rêve à ce projet, le Dismal Swamp est pour nous un incontournable. Par contre, cette année, il y a particulièrement beaucoup de « duckweed » dans le Dismal Swamp Canal. Cette algue en quantité si importante peut causer des ennuis mécaniques, particulièrement à notre moteur. Nous avons donc pris la sage décision de passer par la Virginia Cut car nous avons eu assez de la réparation de notre radar et nous ne voulons pas prendre la chance de retarder encore notre descente à cause d’un autre bris.

Finalement, les écluses se passent très bien, par contre les éclusiers nous obligent à aller du côté tribord et évidemment nous avons nos défenses et nos amarres côté bâbord. Heureusement ils ont des défenses au mur donc ça n’est pas un problème. Nous avons du ajouter des amarres rapidement coté tribord. Pour les navigateurs qui nous lisent, nous suggérons d’avoir assez de défenses et d’amarres pour être prêts bâbord ou tribord pour la durée du voyage. Ça vous enlèvera du stress et éviterez certaines difficultés. Vous verrez pourquoi plus bas.

La journée se passe très bien, nous allons à l’épicerie près de l’écluse pour s’approvisionner. Ensuite le Capitaine et moi discutons de la journée du lendemain. Encore une fois, il annonce des forts vents (30-35 noeuds) qui débuteront en début d’après-midi. Un nouvel horaire des deux premiers ponts à faire lever fait que nous ne pouvons partir avant 9h pour le pont de l’écluse. On doit s’assurer de passer à l’ouverture de 10h30 pour le prochain pont car sinon on perdra 30 minutes et on sera à risque pour les vents. Le tout afin d’arriver en début d’après-midi à Coinjock et de s’y abriter pour les deux prochaines journées. Je trouve l’horaire serré et la passe avant d’arriver à Coinjock (le Currituck Sound), je ne la sens pas trop. On y sera quand les forts vents auront commencé et nous devrons suivre la route étroite entre les marqueurs de la ICW pour ne pas s’échouer. Le Capitaine est à l’aise malgré tout et on finit par prendre la décision que malgré qu’on se fera brasser un peu, qu’on suivra ce plan, car il faut avancer.

12 novembre. Pire journée de navigation à vie. Tout commence bien, il fait beau et relativement chaud, le pont ouvre à 9h. On réussit ensuite à passer l’autre pont à 10h30. Tout va selon le plan. On sent que la température change, il fait rapidement de plus en plus froid. On voit même arriver le front froid derrière nous. Il nous court après. Marc-André accélère. Le vent se lève et souffle très fort (un vent du nord a un son particulier, il siffle). On a un bon 30-35 noeuds (60-70 km/h) soutenu.

Et là on arrive au Currituck Sound. L’eau est verte foncée/noire. La vague monte et elle est très courte. Elle atteint rapidement 6 pieds de l’arrière. Le bateau va de droite à gauche, dans l’étroit chenal de la ICW. Il se met à pleuvoir. Nous sommes rapidement trempés car cela vient de l’arrière et nous ne pouvons nous abriter sous notre bimini (toiles du bateau) car l’eau entre quand même. Il fait tellement froid et il vente tellement, que lors des coups de vents, la pluie se transforme en neige. Bref, deux très longues heures de navigation. Le Capitaine barre pour compenser les vagues et moi je suis presque en petit bonhomme dans le cockpit avec une seule mission: tenir le Ipad qui indique le chemin à la vue de Marc-André et aussi qu’il ne pleuve pas trop dessus. Fluffy est en sécurité à l’intérieur. On est congelés et brûlés. On finit par arriver à la marina de Coinjock et là, mauvaise nouvelle, on doit s’accoster du côté tribord vu le vent et le courant. Les amarres et les défenses sont…. du côté bâbord. Je dois aller tout changer de côté avant qu’on puisse s’accoster. J’ai les doigts gelés et ils ne m’obéissent pas pour défaire et refaire les nœuds des cordes des défenses. En plus, il pleut toujours. Marc-André doit attendre que je termine (ce qui prend un temps interminable) en manœuvrant dans l’étroit canal et ensuite tourner le bateau qui ne veut pas obéir vu le vent qui est très fort et qui s’engouffre dans l’étroit canal qui fait un entonnoir (détail technique, le bateau devait faire un 180 degrés, lorsque celui-ci avait fait 90 degrés, le vent et le courant le repoussait dans sa position initiale.) On finit par s’accoster. Ouf. On se récompense d’un bon souper à la marina pour décompresser de cette journée de m%%&?%&?$de.

13 novembre. Je ne me sens pas bien du tout en me levant, je pense que ce sont mes nerfs qui ont lâché. J’ai été malade et j’ai du rester couchée toute la journée. De toute façon, c’était prévu qu’on reste au quai vu les forts vents mais j’aurais fait autre chose. J’avais prévu de faire un peu d’admin et de vous écrire (désolée pour le délai) mais ça ne s’est pas passé comme cela. Il pleut dehors et à l’intérieur du bateau vu l’humidité ce qui cause de la condensation. Il fait froid. Non il fait frette. Le genre de frette qui te transperce jusqu’aux os. Je dors dans le lit sous les couvertures avec 2 doudous en extra et Fluffy en guise de chauferette. Enfin ce chien sert à quelque chose haha. Pendant ce temps, Marc-André fait des petits travaux quotidiens sur le bateau et fait ensuite du Netflix. Aujourd’hui, on n’a pas trop le moral. Demain ça va aller mieux.

14 novembre. On part de Coinjock de bon matin en direction d’Alligator river, qui porte bien son nom malgré qu’on en ait pas vu. Le résumé de cette journée: c’est une ligne presque droite, l’eau est verte et il fait froid, il pleut et c’est humide. On regarde la météo et un genre de mini-ouragan se prépare pour toute la fin de semaine. On doit donc prévoir un ancrage sécuritaire pour s’abriter car il annonce 55-60 noeuds de vent, c’est à dire environ 100 km/h. Tu ne veux être dans le Pamlico Sound ou la Neuse River qui sont juste un peu plus au sud avec ce genre de vent. Il faut dire que c’est tout près du Cap Hatteras, ce qui est un endroit très hasardeux pour la navigation. On choisit un ancrage protégé des vagues et un plus ou moins du vent… c’est le mieux que nous trouvons, dans la Pungo River pour le lendemain. Ce soir-là avant de s’ancrer dans Alligator River, j’ai juste eu le temps de dire à ma mère que le réseau était faible car nous étions supposées nous parler ce soir-là afin qu’elle me parle des derniers préparatifs pour son voyage humanitaire au Guatemala et hop plus de réseau cellulaire.

15-16 novembre. Le 15 au matin, nous partons à l’aube et allons nous ancrer à Pungo River, au mile statutaire 127.5 (le .5 est important haha). Il fait froid, il pleut à l’extérieur et à l’intérieur du bateau, l’eau est verte/noire et il n’y a pas âme qui vive sur la ICW. On arrive à notre ancrage qui est au beau milieu de nulle part. On n’a pas eu de réseau cellulaire de tout le trajet et je me rends compte que je ne serai pas en mesure de parler à ma mère avant son départ, pour un voyage très important pour elle, car nous serons pognés ici jusqu’au moins lundi matin et elle part très tôt cette journée-là. Je capote un peu et je suis tellement déçue de la situation. Comme on ne s’est pas parlé de vive voix depuis, elle le lira ici tout comme vous. Mais je dois lâcher prise car je ne peux rien y changer. En voilier, c’est Dame Nature qui décide.

Nous prenons encore plus de soin qu’à l’habitude à nous ancrer. Nous n’avons jamais été aussi content de notre ancre surdimensionnée (Mantus de 45 livres) et de nos 225 pieds de chaîne. Cet élément du bateau est très important car cela donne une paix d’esprit lorsque nous sommes à l’ancre car cela limite les possibilités de chasser (que l’ancre se déplace car la chaîne et l’ancre sont très robustes, plus que ce que le bateau nécessite en temps normal). Marc-André a fait beaucoup de recherches afin de trouver la bonne combinaison de mouillage pour le bateau et aujourd’hui, cela est particulièrement payant.

Nous laissons 150 pieds de chaîne dans l’eau en plus de l’ancre et comme à l’habitude, nous mettons notre alarme d’ancrage, qui sonne si jamais nous sommes en dehors du périmètre permis, ce qui veut dire que le bateau chasse. En plus, nous mettons notre cadran la nuit aux heures environ afin de s’assurer que nous ne chassons pas. Notre seul moyen de communication est la VHF (radio du bateau) qui nous donne la météo et que nous pourrions appeler si quelque chose tournait mal. Comme dans le temps de la guerre… Nous sommes seuls au monde. Nous ne nous sommes jamais senti aussi seuls. Une chance qu’on était trois dans le bateau!

Le vent se lève solidement. On l’entend siffler très fort et le bateau fait des sons qu’on n’a jamais entendu. Il fait toujours froid, c’est humide, il pleut dehors et dans le bateau… vous commencez à comprendre le pattern… On porte depuis quelques jours en permanence des bas de laine (2 paires), des combines, des pantalons chauds, plusieurs couches de chandail et nos tuques. Marc-André fait du pain, on fait de la pizza, un pain au zucchini… toutes les excuses sont bonnes pour partir le four et réchauffer un peu le bateau. Comme on n’avait pas prévu cette situation, on n’a pas grand chose de téléchargé sur le Ipad alors on fait de la lecture. J’ai eu un super cadeau avant de partir, soit « 20 000 lieues sous les mers » de Jules Verne. Ça faisait longtemps que je n’avais pas lu un livre complet en une fin de semaine. Lisez-le ça vaut la peine. Marc-André pour sa part a battu son record personnel de lecture en lisant d’un bout à l’autre « La fabuleuse histoire de Guirec et Monique », un livre sur la voile.

Rendus au dimanche, on n’est plus capable du vent, du froid, de l’humidité, du gris, de la pluie. On veut voir du soleil, des palmiers, des dauphins et surtout avoir CHAUD! On passe donc la journée à faire notre plan de match pour se rendre à Fort Lauderdale. Le premier plan de match nous y mènent pour la mi-décembre….ishhh trop long, trop froid. On recommence tout à zéro. On est au mile 127.5 et on doit se rendre au mile 1060.

Va t’on y arriver? Est-ce possible? Notre visite du 28 Décembre a Nassau devra-t-elle ce loger a l’hôtel ?? (musique thème de la série télé Batman des années 60) la suite dans le prochain épisode.

GRIS